Certaines personnes peuvent craindre que le don d'organe ne contrevienne aux principes de leur religion. Une lecture rapide de certains textes religieux peut mener à cette conclusion, mais, en réalité, bien que certains groupes découragent le don d'organe, les principales religions à travers le monde permettent cette pratique, voire l'encouragent.
Ainsi, le judaïsme et l'islam ont des lois qui interdisent la profanation du corps humain. Néanmoins, ces deux religions précisent que l'interdiction est levée lorsqu'il s'agit de sauver une vie. En fait, selon les principes du judaïsme, le don d'organe après la mort, dans le but de sauver une vie, est considéré comme une « mitsva », une action louable.
Le défunt pape Jean Paul II est rapporté avoir dit que « tout acte pouvant sauver une vie, tel le don d'organe, est louable et parfaitement acceptable à l'intérieur de notre foi ». Une telle opinion remonte à Jésus lui-même, pour qui la guérison des malades constituait une croyance et une pratique d'importance capitale.
Un appui comparable au don d'organe est constaté dans de nombreuses autres religions, par exemple l'hindouisme et le bouddhisme. Les représentants de la Hindu Temple Society of North America ont déclaré qu'il n'est pas interdit aux hindous de faire don de leurs organes; le choix est laissé entièrement à l'individu.
Par ailleurs, le révérend Gyomay Masao, président et fondateur du Buddhist Temple of Chicago, a déclaré que « nous honorons les personnes qui ont donné leur corps et leurs organes pour faire avancer la science médicale et sauver des vies ».
Même les adeptes de la Science Chrétienne et les témoins de Jéhovah, que l'on croit souvent farouchement opposés au don d'organe, laissent l'individu prendre lui-même la décision; cependant, les témoins de Jéhovah exigent que tout le sang ait été retiré de l'organe avant sa transplantation.
Les membres de l'Église adventiste du septième jour, reconnus pour leur accent sur la santé et les bonnes habitudes de vie, encouragent fortement le don d'organe et ont même des hôpitaux spécialisés dans le domaine.
Prévenir la mort ou la souffrance d'autres personnes est tenu en très haute estime par toutes les religions. Selon elles, le choix d'agir en ce sens revient, en bout de ligne, à chaque individu.
sur CANOË